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Jean-Michel Basquiat fait son apparition à la toute fin des années 1970 dans les clubs branchés du Lower East Side de Manhattan, où s'inventent alors les premières musiques réellement urbaines : la no-wave et, surtout, le hip-hop. Musiques déstructurées, maniant le collage, le sampling et la syncope, avec lesquelles ses tableaux présentent d'évidentes analogies. Toutes les musiques habitent l'atelier et les oeuvres de ce mélomane compulsif et éclectique, dont la collection de plus de 3000 disques mixe les styles - du classique au rock, en passant par le zydeco de Louisiane, la soul, la new-wave et, par-dessus tout, le jazz -, et qui écoute de la musique en permanence lorsqu'il travaille. Ses tableaux abondent ainsi en références à l'histoire de la musique, en particulier au classique (Bach, Beethoven, Mozart...) et au jazz. Des références qui ne sont pas uniquement des citations, mais qui souvent participent aussi d'une stratégie d'affirmation de ses racines afro-américaines, dont témoigne en particulier le culte qu'il voue au blues et au be-bop, et notamment à la figure de Charlie Parker.