CHRONOTOPIES - Lecture et écriture des mondes en mouvement

Le géographe n’est plus le savant du Petit Prince de Saint Exupéry, décrivant des « géographies qui ne se démodent jamais ». C’est un observateur désorienté qui sait que ses cartes évoluent vite et qui s’interroge sur les dynamiques en cours et sur les modes d’observation et de représentation possibles. Il doit changer de regard, prendre en compte la dimension temporelle, passer à une approche « chronotopique », imaginer de nouveaux outils et protocoles d’observation et de collecte de données, intégrer des approches sensibles in vivo, mobiliser les données numériques, concevoir d’autres représentations et analyses des espaces et des temps des individus, des groupes, des organisations et des territoires. Il doit acquérir de nouvelles compétences, s’associer à d’autres disciplines, et mobiliser d’autres acteurs comme les artistes et les usagers. La carte n’appartient définitivement plus aux seuls géographes. C’est une chance pour une discipline en mutation. C’est un défi en termes d’innovation ouverte pour celles et ceux qui participent à cette fabrique permanente des représentations et des imaginaires. C’est un enjeu d’intelligence collective et d’imagibilité pour nous qui souhaitons saisir la complexité de nos milieux pour bien vivre et habiter les espaces et les temps de la terre.AUTEURS :Guillaume DREVONDocteur en géographie, collaborateur Scientifique au Laboratoire de sociologie urbaine à l’EPFL (Suisse). Il est chercheur associé au laboratoire PACTE et au Luxembourg Institute of Socio-Economic Research. Ses recherches portent principalement sur la mobilité quotidienne et les temporalités urbaines. Il développe également des outils de représentation du temps.Luc GWIAZDZINSKIDocteur en géographie, enseignant en aménagement et urbanisme à l’Université Grenoble Alpes, directeur du master Innovation et territoire (ITER), Professeur associé à Shanghaï University et invité à l’IULM. Chercheur au laboratoire Pacte et associé à l’EIREST (Paris 1 Panthéon Sorbonne) et au centre inter-universitaire Mobilità e Tempi Urbani (MOTU) de Milan, il oriente notamment ses travaux vers les questions de temporalités et territorialités.Olivier KLEINDocteur en géographie, chercheur et responsable du département Développement Urbain et Mobilité au Liser (Luxembourg Institute of Socio- Economic Research). Ses recherches portent sur la mobilité quotidienne et s'appuient sur le développement d'outils de cartographie des espaces-temps.Anna Barbara (Italie) / Maurice Benayoun (Hong Kong) / Mario Boffi (Italie) / Florent Cholat (France) / Matteo Colleoni (Italie) / Alain Guez (France) / Dietrich Henckel (Allemagne) / Wenbo Hu (France) / Vincent Kaufmann (Suisse) / Daniel Lima (Brésil) / Licia Lipari (Italie) / Marco Mareggi (Italie) / Josiane Meier (Allemagne) / Philippe Mouillon (France) / Alexandre Rigal (Suisse) / Dario Rodighiero (Suisse) / Johanne Sloan (Canada) / Olivier Soubeyran (France) / Will Straw (Canada) / Kai Syng Tan (UK) / Wanggen