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du Moyen Âge à l'époque contemporaine, de nombreux poètesou romanciers l'ont fait, par choix ou par contrainte. Dans maintescivilisations, la vie intellectuelle et la littérature ont même eurecours avec une sorte d'aisance naturelle à une langue étrangèreou apprise : le grec pour les Romains, le chinois pour les Japonais,le latin pour l'Occident médiéval. Écrire dans une autre langue,c'est s'arracher à soi-même, ou simplement se partager :la langue du poète, la langue du mathématicien ne relèvent-ellespas de la catégorie des langues autres ? Et la langue maternellepeut, elle aussi, se faire « autre » : lorsqu'elle est dévoyée ; oulorsqu'elle est consciemment choisie et modelée ; ou lorsqu'ellepréserve au sein de l'écriture la langue de la tribu, de l'enfance,de la fratrie. Ces questions se posent à tout écrivain si, commel'écrit Proust : « Les beaux livres sont écrits dans une sorte delangue étrangère. »Michel Zink, spécialiste de littérature médiévale, est membrede l'Institut et professeur au Collège de France.Avec les contributions de Jean-Paul Allouche, Odile Bombarde,Yves Bonnefoy, Pascale Bourgain, Antoine Compagnon,Sir Michael Edwards, Marc Fumaroli, Claudine Haroche,John E. Jackson, Jacques Le Rider, Jean-Noël Robert, Luciano Rossi,Karlheinz Stierle.