Importance et rôle socio-économique des palmiers

Sur terre, quatre familles de plantes se distinguent en fonction de leur utilité pour l’humanité passée et actuelle : la famille des Poacées, les Solanacées, les Fabacées et les Arécacées. Sur les 8 000 espèces forestières utilisées, on ne compterait que 2 400 espèces qui seraient judicieusement utilisées pour les produits et services qu’ils fournissent. La famille des Arécacées est placée en 2007 au premier rang des plantes sources de lipides. Pour l’importance économique globale au niveau des régions tropicales, les palmiers arrivent au deuxième rang après les herbes à fourrage. Les palmiers représentent un potentiel considérable par les énormes usages qu’ils peuvent proposer à partir des différentes parties de la plante : fruits, bourgeons, graines, coquilles de noix, fleurs, racines, feuilles, faux-tronc, ou stipe, et des différents produits qu’ils offrent, principalement de l’huile, de la sève, le chou-palmiste (ou cœur de palmier) et de l’amidon. Ils jouent un rôle important en tant que sources de matières premières, comestibles ou non. C’est même la famille de plante dont on recense le plus grand nombre d’utilisations. Cet ouvrage présente une trentaine d’espèces de palmier jouant un rôle socio-économique majeur auprès des communautés indigènes, au sein des domaines biogéographiques décrits dans l’ouvrage _Palmiers menacés_. Pour le palmier dattier (Phoenix dactylifera), cela concerne tous les pays du Maghreb, du Machrek, du Moyen-Orient et même certains pays d’Asie (Chine) ou d’Amérique (USA, Mexique) ; pour le cocotier (Cocos nucifera), plus de 90 pays producteurs (Océanie, Asie du sud-est, Asie du sud, Afrique, Caraïbes, Amérique centrale et du sud) ; pour les palmiers rotin (les principaux genres impliqués sont : Calamus, Eremospatha, Laccosperma), surtout les pays de l’ASEAN (Calamus), mais aussi les pays africains du golfe de Guinée ; pour les 12 palmiers étudiés des Néotropiques (10 genres représentés : Acrocomia, Attalea, Bactris, Elaeis, Euterpe, Iriartea, Mauritia, Oenocarp