Le Diable aussi était « ange »

"Ses pirouettes, le corps cambré, révélaient une sensualité frénétique électrisant son public conquis. Elle frappa le sol de ses talons hauts et de ses pointes. Le claquement rythmé accompagnait les hurlements de la guitare, lui offrant une profondeur dramatique troublante. Son visage sévère à la chevelure retenue dans un chignon serré, comme lors de leur première rencontre, étincelait d’une aura divine. La danseuse n’était plus de notre monde, elle s’affichait transcendée, relevée de mysticisme plongeant l’assemblée dans une admiration extatique jouissive. Les volants de sa robe brassaient l’espace, virevoltant librement sous les effets de ses déhanchements impétueux. Le sang de l’Andalousie bouillait dans ses veines. Elle était une Andalouse indomptable aux yeux bleus."Mattias vivait une petite vie, médiocre mais rassurante. Le temps s’écoulait pour lui comme les grains d’un sablier aussi paisible qu’insipide. Puis une nuit, il la découvrit, dans sa chambre, le canon d’une arme pointée sur lui… Les heures alors s’accélérèrent dans une frénétique course en avant le plongeant au milieu du jeu mortel des services secrets Russes, Français, Turcs et des opérations troubles d’un trafiquant d’armes impitoyable.