Les Cendres brûlantes

L'Encre dans le sang, paru en 1982 chez Flammarion, est le début de l'histoire de la famille Caillavet et raconte, de 1891 à 1894, le mariage de Jeanne Pouquet, dont Marcel Proust était épris, avec Gaston de Caillavet, pendant que se déroule la liaison passionnée de Mme Arman de Caillavet, mère de Gaston, avec Anatole France. Avec Les Cendres brûlantes, cette saga familiale, toujours écrite à partir d'archives comprenant des journaux intimes et d'innombrables lettres, se prolonge jusqu'en 1915. De ces vieux papiers qui sont comme les cendres du passé se dégagent, peu à peu, des souffrances et des amours qui furent si passionnées qu'on en sent encore la brûlure. On y découvre les relations mouvementées de l'auteur dramatique, Gaston de Caillavet, et de sa femme, Jeanne Pouquet, tandis que l'on voit grandir, avec son étonnante personnalité, leur fille Simone. Les amis du jeune ménage vers la fin du siècle sont, entre autres, Colette et Willy, Robert de Flers, Marcel Proust, Forain, Georges Feydeau, sur lesquels l'auteur apporte d'importants, documents inédits. Dans le salon de Mme Arman de Caillavet, devenu plus politique que littéraire, l'on rencontre Maurras, Jaurès, Poincaré et Léon Blum. On assiste à la naissance du théâtre Flers et Caillavet, puis à ses triomphes. Après 1900, le temps de l'insouciance est passé. Le couple de Gaston et de Jeanne se défait pour laisser place à de nouvelles passions. Les amours de Mme Arman et de France, devenues orageuses, se terminent dans la tristesse et le drame... Les curieux de la Belle Époque trouveront évoquée ici, à travers des personnages authentiques, toute une société avec ses goûts, ses mœurs, ses intrigues et ses tragédies.